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[>1529] Pont-Sigoulant; [1549] Paris, collège Boncourt; [1552] Médée, tragédie; [1553] Poitiers, études de Droit; se lie avec Boiceau de la Borderie (Jean); Idylle avec Jeanne Berthelot (fille du maire de Poitiers); épousa Jacques du Fouilloux (veneur); [1552] La Cléopatre de Jodelle; représentée en l'hôtel de Reims, devant Henri II et sa cour; "Toutes les fenêtres étaient tapissées d'une infinité de personnages d'honneur, et la cour si pleine d'écoliers, que les portes du collège regorgeaient. Remi Belleau et Jean de la Péruse jouaient les principaux roulets (rôles)" (cf. Pasquier, Recherches de France, VII, 7); [1554†] épidémie de peste, décède à Pont-Sigoulant (†du "mal de Naples" - syphilis?); |
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Jean Bastier de La Péruse est né en 1529, à La Péruse, ou plus exactement à Pont-Sigoulant, sur la Charente. A 20 ans, il se rend à Paris pour y conquérir ses grades universitaires. Il y voit Ronsard, Baïf, du Bellay, Jodelle, des juristes, des hellénistes des imprimeurs érudits. Le grand succès que vient de remporter Jodelle avec sa Cléopatre incite La Péruse à écrire lui-même une tragédie: Médée. Elle est, non pas jouée, mais lue publiquement, et mérite à Jean Bastier le surnom d'Euripide français. Voilà notre poète déjà célèbre à 23 ans. Il est vrai qu'à cette époque, marquée par une véritable révolution littéraire, la valeur n'attend point le nombre des années. Jodelle à 20, ans, Baïf à 21, du Bellay à 24, Ronsard à 25 étaient déjà des poètes réputés. En 1532, Jean Bastier quitte Paris et s'en vient à Poitiers achever ses études juridiques. Il y retrouve Baïf et se lie avec Bouchet, son imprimeur, et Tahureau. Chacun a sa muse. Elles se nomment Ange, Francine, Admirée. Quant à celle qui inspire La Péruse, son nom nous est révélé par un sonnet acrostiche: elle s'appelait Catherine Cottel. Mais en 1554 la peste fait ses ravages à Poitiers. Jean Bastier s'enfuit et se réfugie au pays natal. Loin de son amie, il devient jaloux, il languit d'ennui, et cherche à se consoler en faisant des vers avec son voisin Boiceau. Puis il tombe malade et parle de "l'horrible horreur de son corps et de son haleine puante". Il meurt à la fin de 1554. Ses poésies, odes, sonnets, élégies, chansons amoureuses, publiés après sa mort, vers 1556, ont le mérite d'une réelle originalité; versifiées et écrites d'une manière pure et correcte, elles promettaient un véritable poète. La poésie badine de Mellin de Saint-Gelais a fait place à la poésie sérieuse. Si l'influence italienne se remarque encore dans l'œuvre de Jean Bastier, elle y est, malgré tout, combattue par le désir de s'inspirer désormais des poètes antiques. |
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Editions: La Medée, tragédie, et autres diverses posies par J. de La Péruse; Poitiers, les de Marnefz et Bouchetz, sans date (1555), in-4. On trouve aussi la Medée seule. Les mèmes imptimeurs donnèrent une seconde édition in-4, avec la date de 1556; mais l'édition de Poitiers, Marnef, 1570, in-4, et surtout celle de Tours, in-4, nous paraissent fort douteuses; Les Oeuvres de J. de La Péruse, avec quelques autres diverses poésies de Cl. Binet; Paris, Nicolas Bonfons, 1573, in-16 (et non pet. in-12). - Cette édition, la plus jolie et la plus complète, est ainsi divisée: 8 ff. non chiffrés pour les préliminaires, ff. 1.-25 pour la Medée et 26-101 pour les Diverses poésies. Les ff. 102-139 contiennent la Pitoyable histoire du prince d'Albanie, infortuné d'amour (petit roman en prose, traduit de l'espagnol par le SPP), et les ff. 140-178, les diverses posies de Cl. Binet, Beauvaisin. La Medée, tragedie, et autres diverses poésies; Paris, Nic. Bonfons, 1576 ou 1577, in-16. Les Oeuvres de J. de la Peruse; Lyon, Benoist Rigaud, 1577, in-16. La Medée, tragedie, et autre diverses poéies; Rouen, Raphaêl du Petit-Val, 1596 ou 1597, ou 1598, ou sans date, pet. in-12. aussi: dans tome VI des Annales poétiques (p. 217-250); dans tome IV des Poëtes françois depuis le XIIe siècle jusqu'à Malherbe, par M. Auguis (p. 296-307). (cf. E. Gellibert des Seguins, V. biblio); |
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| Extrait: Assemblée Générale des Etudes Locales, mai 17, 1934, Jean Bastier de La Péruse, E.L. 15e année, N. 142, juin 1934, pp. 130-131. V. Biblio | E. Gellibert des Seguins, Médée, poèmes et Sonnets, 1867, .pdf(198kb) | Le Picton, N. 3, p. 4 | |
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